Les grèves de 1936 sont particulières par leur ampleur et l’intensité du combat politique avec la victoire, le 3 mai, du Front Populaire mené par le socialiste Léon Blum en association avec le communiste Maurice Thorez et le radical-socialiste Edouard Daladier.
L’espoir d’une amélioration rapide de la vie des gens, et même d’une révolution renversant le capitalisme, fut la mèche qui alluma la poudre gréviste dans tout le pays avec une vitesse stupéfiante, poussée en cela par la C.G.T.
Le patronat se mit, bien entendu, en état de défense et l’on pourra suivre dans les pages suivantes la lutte tripartite qui s’en suivit entre le patronat, les ouvriers et employés représentés par la C.G.T, les pouvoirs publics jouant le rôle de médiateurs.
Le Comité syndical des filateurs de coton de Lille est alors dirigé par Pierre Thiriez (1875-1964), fils d’Alfred Thiriez (1833-1903), « poids lourd du patronat Lillois ». |