Filature :

COHIN & Cie - Comptoir de l'Industrie Linière


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Les Filatures Cohin et Cie sont un groupe textile de la Sarthe ayant bénéficié d'une forte croissance au moment des guerres napoléoniennes puis du XIXe siècle,.

Création en 1816 de « Cohin et Cie », et en 1846 du « Comptoir de l'Industrie Linière. » (CIL)

  • 1750 (environ), René Cohin, est marchand de toiles à Thorigné, dans la Sarthe, à l'est du Mans, et possède un magasin et une blanchisserie à La Ferté-Bernard.
  • 1768, naissance de son fils René-François, 1769 celle d’un neveu, Pierre-Louis.
  • 1789, René-François est négociant Nantes, et Louis Cohin (dit le Cohin le jeune) aide son oncle à Bellème dans son commerce de toiles.
  • 1816, L'entreprise est fondée sous la raison sociale "Cohin et Cie". Louis Théophiile Millescamps (1799-1873) deviendra un des 5 associés-gérants.
  • 1838, La filature, estimée à 2,3 MF, avec 10.000 broches et une machine à vapeur, est vendue par Adolphe Dubourg à Lahéhard et Millescamps et exploitée en société en nom collectif.
    2 descendants de Cohin créent à Paris leur maison de commerce.
  • 1846, une société en commandite par actions est fondée sous la raison sociale de Cohin et Cie, avec un capital de 18.000 actions de 500 F dont Millescamps en recevra 1.400 à titre personnel, et dont seule une partie est cependant libérée. Elle est appelée "Comptoir de l'industrie linière" car elle a des bureaux et entrepôts à Paris, rue des Bourdonnais. C’est une des plus grandes entreprises textiles par la valeur.  
  • 1848, L'ascension de l’entreprise permet de faire travailler 1460 tisserands et 3850 fileuses, selon l'historien François Dornic, et de répondre à de très grosses commandes de l'armée1. Son activité était particulièrement importante dans le Nord et le Nord-Est de la Sarthe, dans de petites villes comme La Ferté-Bernard, Mamers et Fresnay.
  • 1854, la société a 12.700 broches, occupant notamment 5 500 ouvriers, à la filature du Breil.
  • 1860, Millescamps démissionne de son poste de gérant tout en restant actionnaire, mais l’exploitation de Frévent a donné les « plus tristes résultats » à cause de la concurrence anglaise.
  • 1864-1866, très bons résultats de l’entreprise
  • 1867, lors l’Expo Universelle de Paris, la société devient  Magnier, Pouilly et Brunet, avec toujours pour objet social l'exploitation de la filature de lin et de chanvre de Frévent, dans la Sarthe, mais aussi la vente de marchandises consignées par des tiers, ainsi que l'achat et vente à forfait et toutes opérations. Le groupe est alors implanté aussi à Abbeville, Cambrai ou Lill5. IL a absorbé une autre entreprise textile cotée, la Société anonyme de lin Maberly, d'Amiens, qui avait en 1840 une valeur plus élevée.
  • 1920, Louis Guérin est gérant du CIL
  • 1923 Le CIL, siège 9 rue d’Uzès à Paris, capital 30 MF : Cohin & Cie, puis Martel Guérin & Cie, puis Liébaut Morel Bertrand Aubry & Cie. Usines à Lille, Vervins, Abbeville, Frévent, Saint-Pol-sur-Mer et Cambrai. Maison mère du Comptoir de l'Industrie du Jute, de la Société Textile Alençonnaise, de la Société Textile Dunkerquoise, de la Société d'Esquermes.
  • 1934, devient le Comptoir Linier par fusion avec la Société Textile Dunkerquoise
  • 1953 devient « Compagnie Industrielle de la Corderie »
  • 1957, C’est la plus grande entreprise textile cotée de France par la valeur, avec un total de 12 MF répartis en 20 000 actions.
    (sources diverses)


cil