Filature :

Waddington Frères
(Waddington - Thomas Waddington et Cie - Waddington Fils et Cie)

Grande filature en Région Rouennaise 1792-1939

 

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Le 16 février 1792, Henry Sykes, citoyen hollandais achète un moulin à papier à Saint-Lubin-des-Jonchères, au nord ouest de l’Eure-et-du-Loir, et y construit une filature de coton. Ce sera la première filature hydraulique de coton.

Sa fille, Grace-Valentine (1768-1817) épouse en 1788 William Waddington (1751-1818), anglais naturalisé 1816, appartenant à cette émigration d’industriels de Grande-Bretagne installée en France au moment de la première révolution industrielle.
William continuera l’œuvre de son beau-père décédé le 26 juin 1813, et rachète en 1814 la filature à l’héritière, nièce de Henry, pour 500.000 francs.

Thomas, fils de William, né en 1792 a été envoyé, très jeune, dans les meilleures  filatures  de coton en Angleterre pour s’initier au métier. Il rejoint la filature familiale en 1811. En 1814 (il a 22 ans) son père lui confie la direction de l’entreprise.

Les deux fils de William, Thomas et Frédéric, associés dans la Société Waddington Frères, créent une nouvelle usine de filature et tissage vers 1833 à St Rémy sur Avre. Il y aura donc 2 filatures et 2 tissages sur la rive droite de l’Avre.

Au second empire, les Ets Waddington comptent 4 usines et 1.000 salariés. A la fin de cette période, ils seront la première entreprise industrielle d’Eure-et-Loir.

Deux des enfants de Thomas, William-Henry (né en 1826)  et Richard-Pendrell (1838-1913), s’investissent dans la politique. William sera Président du Conseil en 1879.
Richard, Sénateur de la Seine Inférieure, dirige également la filature, et, en 1921, transforme l’entreprise en SA.

Richard, dans la lignée des WADDINGTON, est un patron social et est l'un des rapporteurs de la loi de 1892 sur le travail des femmes et des enfants (en 1851, un rapport du sous-préfet de Dreux précise, concernant l’usine Waddington : ils occupent dans leurs ateliers 42 enfants ayant moins de 12 ans, employés comme rattacheurs aux métiers dirigés par des ouvriers dont le travail est de douze heures).  .
Il préside la chambre de commerce et d'industrie de Rouen de 1897 à 1913.
Les œuvres Sociales de l’entreprise furent : 1827 – Secours Mutuel, 1872 – Crèche, 1874 - Salle d’Asile, 1877 – L’Instruction Gratuite Obligatoire, Logements Ouvriers, 1895 – Compagnie de Pompiers, 1897 – Société de Musique

Les fils de Richard : Charles et Arthur ont pris la relève dans la filature.

Le fils d’Arthur, Richard, dépose le bilan en 1939 - un fonds Waddington et Compagnie est conservé aux archives Départementales d'Eure-et-Loire (6J1-20

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