Maurice FRINGS & CIE (Cotons L.V.)
Améliorations techniques apportées par Mr. V. GRENIER, de 1891 à 1919
  • MACHINE A MERCERISER
    Au moment où l’on commençait à se préoccuper du mercerisage qui avait fait son apparition en Allemagne sous la forme de cotons perlés déjà bien traités, il s’agissait de savoir si on était en droit de disposer des brevets pris antérieurement. La Compagnie Lyonnaise des matières colorantes (allemande) où nous prenions nos produits, avait promis à Monsieur M. FRINGS de lui dire secrètement et verbalement à Lyon que le brevet mercerie était tombé dans le domaine public et qu’il n’avait à tenir aucun compte du brevet allemand de Mercer, d’origine anglaise, l’inventeur du procédé, n’avait pu exploiter son brevet et ne s’était pas rendu compte de son importance pour l’avenir.
    Ayant acquis la certitude de pouvoir faire le mercerisage avec les données du brevet, Monsieur FRINGS partit de suite à Troyes avec Monsieur GRENIER pour voir fonctionner chez MARROT la première machine Kleinwefers marchant par pression ou essorage avec la soude caustique. Cette machine ne fabriquait pas régulièrement.
    Monsieur GRENIER fut chargé de construire une machine avec rouleaux tendeurs trempant dans la soude caustique et avec rinçage à l’eau chaude. Cette machine fut brevetée et appelée « La Parisienne ». Elle ne produisait que 8 kilos par heure et on la reconnaissait supérieure pour les numéros fins ; elle nous permit de lancer, les premiers en France, les cotons mercerisés perlés et à coudre. Cette machine double face contenait en germe toutes les idées et les dispositifs qui ont été appliqués depuis sur les machines les plus modernes.
    Aussitôt la vente des perlés commencée, la Maison D.M.C. nous faisait demander directement une boîte de chaque couleur ; d’autres fabricants nous suivirent dans cette fabrication.
    « La Parisienne » se construisait chez Dehaître qui nous réservait une redevance sur chaque machine livrée. Son apparition fit baisser le prix de la machine Kleinweifers de plusieurs milliers de francs.
    Les Suisses allemands qui avaient vu le parti qu’on pouvait tirer en copiant les dispositifs des rouleaux et la manière ingénieuse installée pour la récupération des premières eaux de rinçage  chargées en soude caustique à un degré intensif permettant d’évacuer ensuite les eaux n’en contenant plus qu’une faible partie, construisirent la machine Hahn plus robuste et pouvant produire environ 12 kilos de coton mercerisé à l’heure. Cette dernière machine fut elle-même améliorée plus tard et adoptée par les maisons D.M.C. et C.B. ; et autres.
    La grande machine suisse Henziker vint prendre la place de ses devancières à cause de ses perfectionnements et de sa grande production : 45 kilos à l’heure.
    Enfin, sur notre demande, la maison BONNET et LYON construisit pour Vitry une machine permettant pour la première fois de travailler les écheveaux à longs tours, produisant 25 kilos en mercerisage et 50 kilos en caustification.
  • MACHINE A PELOTONNER 12 TETES
    Monsieur V. GRENIER avec sa longue expérience du pelotonnage construisit cette machine avec tous les perfectionnements connus et pratiquée par d’autres fabricants avant la guerre. Telle qu’elle a été construite à l’origine, telle elle est restée aujourd’hui, un modèle de production et de solide construction. Cette machine nous rend de grands services et travaille avec économie puisqu’elle remplace la production de 4 ou 5 ouvrières habiles suivant les genres qu’elle fabrique.
  • MACHINE A SECOUER LES ECHEVEAUX
    Les écheveaux après le passage de l’apprêt étaient secoués par une équipe d’hommes dont la fatigue à la fin de la journée se traduisait par un travail moins soigné. Monsieur GRENIER étudia une machine à secouer qui rend de grands services et qui procure l’économie de 8 à 10 hommes par jour
  • MACHINE HYDRAULIQUE
    Permettant d’essorer rapidement une masse de coton sortant des cuves avec un dispositif spécial.
  • COMPTEUR POUR MACHINES LEESON
    Ce compteur que les Américains n’avaient pas pu nous fournir nous permettait de mesurer les longueurs exactes des fusettes et des tourniquets.
    Les broches de ces machines ont été disposées par nous pour faire 2 et 3 unités par broche.
  • MACHINE POUR L’ESTAMPAGE DE NOS CARTES « TOURNIQUET BREVETE »
    Cette machine à grand rendement nous a permis de supprimer l’estampage à bras, plus coûteux, pratiqué précédemment pour cet article.
  • TRANSPORTEUR DES ECHEVEAUX D’UNE CUVE A L’AUTRE
    Appareil de grande économie que Monsieur FRINGS avait vu fonctionner chez CLARK A PAISLE et qui a été construit par Messieurs GRENIER et GAMBIER.
  • MACHINE A TAPER ET LAVER LE COTON style="margin-left:36.0pt;text-align:justify; text-indent:-36.0pt">
    Au moyen d’un bras automatique en caoutchouc et dispositif d’arrosage d’eau de savon pour remplacer la batteuse de la ménagère
  • MACHINE A TORSADER LES COTONS PERLES
    Cette machine permet de faire plus vite et plus régulièrement la torsade des écheveaux de perlés pour la vente spéciale, dans ce genre assez employé. Messieurs CARTIER BRESSON l’ont fait installer à Pantin
  • MACHINE A RETORDRE LA GANSE
    C’est sur ses indications que fut construite cette machine chez WALKER de Lille et qui était intéressante pour certains numéros de ganse ne pouvant se retordre sur des continus