La "Filterie (ou filature) de coton" : Le coton

coton louisiane

Le "coton"

Ce mot, via l'italien "cotone", est issu de l'arabe "qtoun" ou "kutun". L'espagnol "algodón" a gardé la trace de cette origine arabe en opérant, comme souvent dans les mots de cette langue issus de l'arabe, une agglutination de l'article arabe al dans le mot espagnol (wikipedia)

"Vraisemblablement le travail du coton a pris naissance dans l’Indoustan, à une époque inconnue qui pourrait bien remonter à la dispersion des peuples dans les plaines du Senaar.

En effet, la plante nommée cotonnier, "Gossypium" par les botanistes, croît à profusion dans la zone torride ; à sa maturité les gousses renfermant le précieux textile s’ouvrent et laissent apparaître une sorte de laine végétale d’un blanc éclatant, protégeant les graines, qui a du de bonne heure attirer l’attention des peuplades voyageuses. Une fois nettoyée et filée, cette laine constituera la fibre textile.

La présence du coton, appelé aussi arbre à laine ou flocon blanc, en Inde et en Asie remonterait à plus de 10.000 ans, et les premier tissus à 3 ou 3200 ans avant JC.
Au Moyen Age, en Occident on connassait le coton sous forme de mèches de bougies ...

"Là-bas, il y a des arbres qui poussent à l'état sauvage, dont le fruit est une laine bien plus belle et douce que cele des moutons. Les indiensenfont des vêtements". (Hérodote, 400-500 ans av. JC

"De tous les textiles, c’est le coton qui se prête le mieux à la formation d’un fil à l’aide des doigts seulement ; d’après cela, le métier à tisser primitif des Indous explique comment ces fils ont pu être convertis en tissus".
(cf. E Saladin)

"Les fibres du coton sont douces, souples, et pourtant solides. Elles résistent à l'eau et à l'humidité. Elles ne s'offusquent pas de nos transpirations. Sans grogner, elles acceptent d'être mille fois lavées, mille et une fois repassées. Elles prennent comme personne la teinture, et la conservent.... Et c'est ainsi que le coton vêt l'espèce humaine."
(cf. Eric Orsenna)

 

"Au point de vue botanique, les cotonniers font partie des malvacées, mais nous les trouvons sous différents aspects, suivant les régions : herbacée (50/60 cm de haut) en Arabie, Perse, Chine et surtout Egypte; arbuste (1/1.5 m) en Amérique du Nord; arborescent (3 m et plus) dans les Indes. C'est le cotonnier herbacé (50/60 cm) qui donne la plus belle fibre.

Après la floraison, se forment les capsules et les graines sur lesquelles se trouvent attaché le duvet, ou coton.
Lorsque les capsules ont éclaté, le duvet s'épanouit et la récolte peut commencer.

On recueille à la fois la graine et le duvet, qui seront séparés par l'opération mécanique de l'égrenage. La graine et le duvet se nomment "coton en pierre", par opposition au duvet seul, dit "coton égrené". C'est sous cette dernière forme que le coton arrive à la filature, venant des pays producteurs : Egypte pour les beaux cotons fins, Amérique pour les cotons moyens, Inde pour les cotons ordinaires".
(cf. www.cvmt.com)

Pour en savoir plus sur le coton : wikipedia

Sources :

  • "La Filature du coton, numéros moyens et gros, suivie du travail des déchets et cotons gras", par E. SALADIN, Éditions Léon Deshays Rouen 1885
  • "Voyage au pays du coton; petit précis de mondialisation", par Erik ORSENNA, Fayard 2006
  • Le site du Conservatoire des vieux métiers, www.cvmt.com
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