
Courrier de Lous 1886 |
- 1885
Les achats de terrain à Loos de 1864 à 1885 ont permis d'étendre la superficie sur 19 hectares, sur un quadrilatère comprenant la route de Lille à Béthune (dite route Nationale, actuelle rue du Maréchal Foch), les rues de Londres et du Bazinghien, et l'avenue Lelièvre
- 1886
En Juillet, Louis THIRIEZ visite des filatures anglaises à Manchester.
Voir le courrier (ci-joint) adressé à Julien THIRIEZ. Il a rédigé également un carnet de voyage.
- 1887
Création, en mars, par les employés et ouvriers
des Établissements, d'une Société Coopérative
d'achats en commun, "l'Épargne",
réservée au personnel; les bénéfices
sont répartis chaque année entre tous les
adhérents proportionnellement à leurs achats
- 1889,
L'usine de Loos comprend 535 salariés, 90.000 broches
de filature, 6 machines à vapeur qui consomment 40
tonnes de charbon par jour.
L'entreprise a une politique sociale
avancée pour l'époque : construction de
maisons pour le personnel, d'une crèche, instauration
de pensions de retraite, etc.
En février de cette année, Léon THIRIEZ
entreprend une visite de plusieurs usines en Angleterre.
Extrait : "les fileurs mettent 6 minutes pour démonter
1.000 broches".
- 1892
Acquisition de machines à vapeur Dujardin à obturateurs. Dans les ateliers 1 et 2, lors de la mise en route, le rentrage des chariots des renvideurs à filer s'effectue à la force humaine, d'où, chez ces ouvriers, des déformations du genou; assez rapidement le rentrage sera donc mécanisé.
- 1893
Sur les terrains de la ferme PLATEEL, une ferme importante avec une tour pigeonnierl (ce qui provient d'un droit féodal), le bâtiment 3 avec cave, rez-de-chaussée et 3 étages est construit pour abriter une retorderie de 56.000 broches de renvideurs à retordre (photo ci-dessous). Conçu par l'architecte lillois Emile VANDENBERGH, dans le style féodal en vogue à l'époque, ce bâtiment est vite surnommé "le Château". Il a sa machine à vapeur autonome de 1.000 chevaux et sa batterie de chaudières. Construction vers la même époque d'un bâtiment d'un étage sur 100 m, rue de Londres, pour les services fabrications filterie et un début de blanchisserie.
Emile VANDENBERGH (1827-1909) a beaucoup construit pour la bourgeoisie lilloise. Architecte du bureau de bienfaisance, il participe à la commission des logements insalubres. Il propose plusieurs projets de cités ouvrières et réalise la Cité Napoléon, rue Gantois. Pour les THIRIEZ, il conçut la retorderie, les maisons de la Cité Ouvrière, en 1883 un bâtiment avec crèche + asile + école (aujourd'hui École Sainte-Elisabeth), et, à partir de 1897, 4 hôtels particuliers pour la famille.
- 1896
Voir l'article dela revue l'Elève Ingénieur de Lille sur l'entreprise THIRIEZ, dirigée par Alfred l'Ainé, assisté de Julien, Louis, Léon
- 1898
Construction d'une grande blanchisserie à sheds, rue du Bazinghien, complétée en 1912 par un immeuble à un étage.
Rachat de la Sté Mazingarbe d'Haubourdin, et du petit atelier de Mr. POLLET, spécialisées dans la teinture des écheveaux.
- 1900
On installe dans le bâtiment 1 deux énormes génératrices Fabius Henrion de Jarville, les premières dans la région, qui fournissent de l'électricité à toute l'usine. Les usines comprennent : 150.000 broches de filature, 100.000 broches de retorderie, des ateliers de teinture et blanchiment, des ateliers de constructions mécaniques et civiles. Elles s'étendent sur 20 hectares et comptent 2.000 ouvriers, dont 960 hommes et 1.040 femmes, dont 856 jeunes de 13 à 18 ans et 97 ouvriers ayant plus de 30 ans d'ancienneté. Production : fils de coton, simples, retors, câblés écrus, blanchis ou teints, pour les fils à coudre, la bonneterie, la ganterie, les tulles, ...
A
la fin du siècle, la famille THIRIEZ appartient à la grande
bourgeoisie lilloise et ses enfants fréquentent de grandes
Écoles d'ingénieur, comme Centrale, ce qui est assez
rare dans le milieu textile du Nord à l'époque.
- 1903
Le 12 octobre, chez M° DELEPLANQUE, notaire à Lille, constitution, entre Alfred-Julien-Victor-Louis-Léon
THIRIEZ de la société en nom
collectif "A.J.L. et L. THIRIEZ", nom commercial
"J. THIRIEZ Père et Fils", siège
63 rue du Fbg de Béthune à Lille, capital de 6,4
millions de francs apportés par les 5 associés gérants
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